Epidémie de grippe A/H1N1 à nos portes...

L'OMS est passé du niveau d'alerte 4 au niveau 5 : la pandémie de grippe "porcine/mexicaine" semble bien inévitable.


Les virus A/H1N1 sont caractérisés notamment par une grande capacité de contagion d'humain à humain... A ce jour, et à ma connaissance, seuls deux traitements sont efficaces une fois qu'on est infecté : Osetalmivir/Tamiflu (Roche, distribution suspendue aux grossistes et pharmaciens depuis le 30/4), et Zanamivir/Relenza, produit par le britannique GlaxoSmithKline (GSK).

Cette souche virale semble avoir été déjà responsable de plusieurs pandémies dans le passé :
- grippe "espagnole" de 1918-1919, de 30 à 100 millions de morts
- 1977-1978, à mortalité faible

La grippe "habituelle" dont nous avons subit l'épidémie cette hiver, est plutôt dans les catégories B, à mortalité faible (voit le site des GROG).
La grippe "aviaire" est elle de catégorie H5N1 et n'est pas pour l'instant transmissible entre humains.

Les vaccins utilisés en 2008-2009 ont été réalisés à partir des souches A/Brisbane/59/2007 (H1N1), A/Brisbane/10/2007 (H3N2) et B/Florida/4/2006. Même si il y avait bien une souche H1N1 dans le coktail, la variante "porcine/méxicaine" qui commence son expansion n'y est pas sensible (c'est bien dommage).

Comme face à toute épidémie, les mesures sanitaires sont de deux ordre : limiter la contamination, et soigner les malades.
Pour limiter la contamination, il convient de ne pas s'exposer (éviter les lieus publics), de nettoyer tout ce qui a pu être contamine (ces virus sont sensible aux nettoyants et ne vivent pas très longtemps à une température inférieure à 37°), porter un masque lorsqu'on doit s'occuper d'un malade. On peut consulter ici une fiche de recommandation concernant les principales règles d'hygiène à appliquer en cas d'épidémie grippale. La Croix-Rouge canadienne a publié des recommandations comparables.
Pour le soin, il n'y a que trois réponses possibles à ma connaissance : les deux anti-viraux et... renforcer le terrain (vitamines, sommeil, nourriture, boisson suffisante). C'est pour éviter un stockage "de précaution" et un risque de développement de souches résistantes que Roche a suspendu ses livraisons.

La Croix-Rouge, elle, conformément au plan "grippe aviaire" qui avait été mis en place par le Dr Pierre Duplessis (délégué spécial grippe aviaire et pandémies), lance un appel de fonds pour financer la distribution de masques et d'anti-viraux dans les régions dont le système de santé sera rapidement débordé.

L'impact sur l'activité économique générale d'une telle pandémie serait relativement important : de l'ordre de 1 à 2% du PIB. S'ajoutant à la crise économico-financière actuelle, ça risquerait de faire très très mal, et de ne pas aider à la relance molle annoncée pour 2010...
L'impact micro-économique est plus nuancé : il est évident que si les transports sont limités, tout ce qui touche au transport collectif sera impacté, de même pour toutes les activités impliquant un regroupement de personnes (cinéma, métro, mais aussi restaurants, cafés, écoles).
Peut être le service à domicile pourra tirer son épingle du jeu : il faudra bien soigner les malades chez eux quand il n'y aura plus de place en unité spécialisées...
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En savoir plus/sources :
- Wikipedia
- Doctissimo
- LesAffaires.com
- Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe (GROG)
- Sport-santé
- le site du Ministère de la Santé dédié aux grippes (aviaire, porcine, humaine)
- l'OMS
- la Croix Rouge (IFRC)
- RSOE pour suivre la pandémie en direct
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